Pourquoi Morioka s’est planté à Anderlecht
Le Japonais est loué avec option d’achat de 1,5 million : Charleroi paie tout le salaire.
- Publié le 31-01-2019 à 06h53
- Mis à jour le 31-01-2019 à 08h49
Le Japonais est loué avec option d’achat de 1,5 million : Charleroi paie tout le salaire.
Les négociations ont été compliquées, mais Anderlecht a fini par plier : Ryota Morioka part en prêt à Charleroi avec une option d’achat de 1,5 million. L’option doit être levée si quelques conditions (comme un certain nombre de matchs) sont remplies.
Vu que Morioka peut jouer contre Anderlecht, cela signifie que Charleroi prend en charge l’entièreté de son salaire. Anderlecht est d’office perdant puisqu’il l’avait acheté 3 millions à Waasland-Beveren.
Le passage de Morioka à Anderlecht s’est soldé par un échec. Il suffit de comparer les chiffres. À Beveren, il était décisif toutes les 117 minutes (14 buts, 15 assists) et était impliqué dans 41 % des buts de son équipe. À Anderlecht, il a été décisif 8 fois en un an. Cette saison, son compteur est resté bloqué à zéro but et zéro assist.
Cette baise de régime spectaculaire s’explique par l’entraîneur avec qui il travaillait. À Beveren, Philippe Clement avait construit son équipe autour de Morioka. Il était un vrai “10” qui profitait des espaces (Beveren joue plus souvent qu’Anderlecht en contre-attaque) pour créer le danger.
Hein Vanhaezebrouck , lui, veut des marathoniens dans son entrejeu. Même au poste de “10”, il préfère un Gerkens à un joueur plus technique comme Morioka. En perte de balle, Gerkens galopait comme un lapin pour récupérer le cuir. Morioka a adapté son jeu, mais pas assez selon Vanhaezebrouck, qui trouvait sa vitesse d’exécution insuffisante pour développer le football qu’il avait en tête..
Et donc, le Japonais en prenait souvent pour son grade, que ce soit à l’entraînement ou pendant les matchs. Résultat des courses : sa confiance en a pris un coup. Un Japonais doit sentir l’amour et le respect de son coach pour pouvoir se surpasser.
Morioka est fragile au niveau mental – à Anderlecht, les sentiments comptent moins qu’ailleurs –, mais aussi physiquement. Combien de petits bobos n’a-t-il pas eus en 2018 ? La moindre gêne suffisait pour qu’il déclare forfait pour le week-end.
Si Felice Mazzù a tellement insisté pour avoir Morioka, c’est qu’il sait ce qu’il fait. On ose parier qu’il va utiliser et aimer Morioka comme le faisait Clement à Beveren.
Plus de quatre heures d’attente !
Aux alentours de 19 h 30 ce mercredi soir, Mehdi Bayat a officialisé l’arrivée de Ryota Morioka à Charleroi via un tweet comme il en a l’habitude. Pourtant, le Japonais était entré dans les locaux carolos… à 15 h soit plus de quatre heures après l’officialisation !
En cause, des lenteurs administratives du côté d’Anderlecht qui n’ont pas permis au Sporting de Charleroi d’annoncer le prêt plus tôt dans la journée alors qu’un accord avait été trouvé entre les deux clubs et avec le joueur. Les dirigeants carolos souhaitant que Ryota Morioka soit sélectionnable dès ce vendredi pour le déplacement à Mouscron, ils ont fait le forcing pour que le prêt soit officiel dès ce mercredi.
Peu de temps avant, Mehdi Bayat a aussi annoncé officiellement l’arrivée de Younes Delfi chez les Zèbres. Le joueur a signé un contrat de trois ans plus deux en option. L’Iranien, qui peut autant jouer sur les flancs qu’en soutien de l’attaque, s’était déjà entraîné avec ses nouveaux coéquipiers mardi mais il manquait toujours des documents administratifs pour boucler le transfert. Tout comme Morioka, Younes Delfi pourrait faire partie de la sélection de Felice Mazzù.